L’UpM donne la priorité au financement des actions sur le climat au Sud et à l’Est de la Méditerranée

MEDITERRANEE. A l’occasion de la Semaine méditerranéenne pour le climat qu’elle organise en ligne pour cause de Covid-19, l’Union pour la Méditerranée (UpM) et ses quarante-trois pays membres ont déclaré le financement du climat comme priorité pour la région du Sud et de l’Est de la Méditerranée qui représentent 4,1% de la population mondiale.

Le climat au coeur des préoccupations de l’UpM (photo : UpM)

Les pays la composant attirent déjà chaque année 9% des engagements du financement public international pour le climat (695 mrds$ – 608 mrds€ – en 2018), indique l’UpM. Les banques multilatérales de développement ont représenté 64% de ces flux. Les principaux bénéficiaires étant le Maroc, la Turquie et l’Egypte en 2018 avec 43 mrds$ (38 mrds€) et l’Algérie et le Monténégro avec respectivement 56 M$ (49 M€) et 36 M$ (31 M€). “La production d’énergie renouvelable (parc éolien, panneau solaire, etc…) a représenté 15 % du total des engagements, principalement financés par l’Allemagne et la Banque européenne pour la reconstruction et le développement (Berd), tandis que l’eau et l’assainissement ont reçu 971 M€, financés principalement par l’Allemagne et les institutions de l’UE”, précise l’UpM.

L’institution, dont le secrétariat est basé à Barcelone, précise que “selon les prévisions actuelles, la demande énergétique par habitant des pays du Sud et de l’Est de la Méditerranée devrait augmenter de 60% d’ici 2040”. Les Accords de Paris prévoyaient une augmentation maximum de 1,5° de la température. Une limite déjà dépassée dans cette région. Des travaux récents du réseau MedEc (Mediterranean experts on climate and environmental change – 600 scientifiques de 35 pays) dévoilent que, dans la région méditerranéenne, le réchauffement climatique augmente 20% plus vite que la moyenne mondiale. Ils prédisent que la température y sera supérieure de 2,2° en maintenant les politiques actuelles.

La Méditerranée a sa propre identité climatique et ses propres défis. Aujourd’hui, elle se réchauffe plus vite que la moyenne mondiale et nous ne pouvons pas manquer une telle occasion historique de construire une stratégie méditerranéenne forte. La stratégie de financement climatique de l’UpM contribue à mettre en lumière les marges de progression des flux financiers internationaux publics et privés pour le climat et la manière d’optimiser leur mobilisation”, commente Grammenos Mastrojeni, secrétaire général adjoint de l’UpM.
Frédéric DubessyMercredi 15 Juillet 2020

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