Éric CAMPION, Président Pan Europe France
Monsieur Alain Terrenoire, Président de l’Union Paneuropéenne Internationale
Monsieur le Professeur Pavo Barisic, Secrétaire Général de l’Union Paneuropéenne Internationale,
Monsieur Hans Kijas Trésorier de l’UPI
Mesdames Messieurs les membres du Conseil de Présidence
Mesdames, Messieurs les Présidents des Comités Paneuropéens Nationaux
Chers amis Paneuropéens,
Je suis particulièrement heureux d’être ici avec vous, et je remercie Paneurope Croatie et son Président, pour son accueil chaleureux à Zagreb
Le nouvel élan est toujours d’actualité en matière de gouvernance, de programme de développement, de relations externes, et une volonté de tisser des liens étroits avec vous, les comités nationaux paneuropéens
Notre thème national sur la souveraineté européenne a été reconduit
Nous continuons de programmer un évènement mensuel en distanciel, réunissant une cinquantaine de personnes
En septembre 2021 une conférence sur la souveraineté européenne et la santé avec le Président de l’Institut Santé , Frédéric Bizard
En octobre, la souveraineté européenne et la défense avec le Général Vincent Desportes
En novembre la souveraineté européenne et la compétitivité économique et industrielle avec Mr Giovachini de l’entreprise Sopra stéria
En février 2022 la souveraineté agroalimentaire en Europe avec Clemence Dehut de la Chambre d’agriculture de France
En mars 2022 la souveraineté énergétique avec le Professeur Samuel Furfari de l’Université de Bruxelles et de Londres
En avril “La protection civile, son action à l’internationale, en particulier en Ukraine avec le Controleur Général Ulliac
“En Mai « Les outre-mer : force ou fragilité pour une Europe puissance ? » avec le spécialiste Patrice Vermeulen
En juin “Europe et Solidarités” avec Joséphine Staron directrice du Think tank Synopia
En octobre Souveraineté européenne et cyber sécurité avec Cedric Sylvestre de la licorne Olvid etla responsable du traitement de l’information d’Estonie
En novembre nous aurons Olivier Mugnier rapporteur au Conseil economique et social sur le sujet de la souveraineté industrielle
Nous avons réalisé une conférence à Toulon sur la souveraineté européenne et la santé en Mars 2022
Nous venons de réaliser début septembre avec succès les deuxièmes universités d’été du cfup dans un château un domaine viticole aux crus qui ne nous ont pas laissés insensibles
L’objectif était de travailler en ateliers sur les valeurs de l’Europe, la boussole stratégique, la souveraineté industrielle européenne, les territoires ultra matins et la géopolitique de l’Union Européenne et de rencontrer nos amis des Maisons de l’Europe, ainsi que le Consul honoraire d’Estonie
Un partenariat solide entre Paneurope Lorraine et Paneurope Allemagne sur la route du roi Stanislas
Permet de réaliser de beaux évènements historiques
De nombreux comités territoriaux paneuropéens sont en préparation
Paris, le Sud, Occitanie, les hauts de France, Pays de Loire, Châteauroux, Bretagne, les 2 Savoie
Nous avons initié plusieurs projets pour marquer le centenaire , nous sommes en phase de recherche de financements
A Strasbourg en février 2023 nous préparons avec Paneurope, Allemagne, Tchéquie, Croatie et Portugal un colloque sur “l’indépendance de l’Union Européenne dans un contexte géopolitique instable » , vous y serez bien évidemment tous conviés
Je voudrais assurer de tout mon soutien le Président Alain Terrenoire et le comité de Présidence
Et lui apporter les salutations de l’ensemble des membres du Comité français
Eric Campion
Président CFUP
I am particularly happy to be here with you, and I thank Paneurope Croatia and its President for the warm welcome to Zagreb
The new impetus is still there in terms of governance, development programme, external relations, and a willingness to forge close links with you, the Pan-European National Committees
Our national theme on European sovereignty has been renewed
We continue to programme a monthly distance learning event, bringing together around 50 people
In September 2021 a conference on European sovereignty and health with the President of the Health Institute, Frédéric Bizard
In October, European sovereignty and defence with General Vincent Desportes
In November, European sovereignty and economic and industrial competitiveness with Mr Giovachini from the company Sopra Steria
In February 2022, agri-food sovereignty in Europe with Clemence Dehut from the French Chamber of Agriculture
In March 2022 energy sovereignty with Professor Samuel Furfari from the University of Brussels and London
In April “Civil protection, its international action, in particular in Ukraine with Controller General Ulliac
“In May “Overseas: strength or fragility for a powerful Europe?” with the specialist Patrice Vermeulen
In June “Europe and Solidarity” with Joséphine Staron, Director of the Think Tank Synopia
In October “European Sovereignty and Cyber Security” with Cedric Sylvestre from the Olvid unicorn and the Estonian Chief Information Officer
In November we will have Olivier Mugnier, rapporteur at the Economic and Social Council on the subject of industrial sovereignty
We held a conference in Toulon on European sovereignty and health in March 2022
At the beginning of September, we successfully held the second cfup summer school in a château, a wine estate with vintages that did not leave us unmoved
The objective was to work in workshops on the values of Europe, the strategic compass, European industrial sovereignty, the ultra-mature territories and the geopolitics of the European Union and to meet our friends from the Maisons de l’Europe, as well as the Honorary Consul of Estonia
A strong partnership between Paneurope Lorraine and Paneurope Germany on the King Stanislas route Allows for the realisation of beautiful historical events
Numerous pan-European territorial committees are in preparation
Paris, the South, Occitania, Hauts de France, Pays de Loire, Châteauroux, Brittany, 2 Savoy
We have initiated several projects to mark the centenary, we are in the process of seeking funding
In Strasbourg in February 2023, we are preparing, together with Paneurope, Germany, the Czech Republic, Croatia and Portugal, a conference on “the independence of the European Union in an unstable geopolitical context”.
I would like to assure President Alain Terrenoire and the Presidency Committee of my full support
And bring him the greetings of all the members of the French Committee
Alain Terrenoire, Président de l’Union Paneuropéenne Internationale
Monsieur le Premier Ministre,
Madame la Vice-Présidente de la Commission Européenne,
Mesdames, Messieurs les parlementaires,
Madame, Monsieur, Représentants des Fondations Hanns Seidel et Konrad Adenauer,
Monsieur le Président de Paneurope Croatie,
Cher Mislav,
Monsieur le Secrétaire Général de l’Union Paneuropéenne Internationale,
Cher Pavo,
Chers amis Paneuropéens,
Mesdames, Messieurs,
En une seule phrase, mise en exergue dans son livre, “Paneuropa”, Richard Coudenhove-Kalergi résumait, il y a un siècle, l’essentiel de son engagement européen : “Tout grand évènement historique a commencé en utopie pour finir en réalité”.
Le fondateur visionnaire de l’Union Paneuropéenne précisait ainsi sa pensée : “L’Europe dans son morcellement politique et économique, peut-elle assurer sa paix et son indépendance face aux puissances mondiales extra-européennes qui sont en pleine croissance ? Ou bien sera-t-elle contrainte, pour sauver son existence, de s’organiser en fédération d’Etats ? Poser la question, c’est y répondre.”
Tout au long de ce premier ouvrage, dont le programme reste d’actualité, Coudenhove-Kalergi insiste sur la nécessité vitale pour l’Europe de se constituer en puissance indépendante pour défendre ses valeurs spirituelles, humanistes, ses frontières géographiques et historiques et l’ensemble de ses légitimes intérêts.
En 2022, la civilisation européenne est, une fois encore, mise en péril.
L’agression militaire de la Russie de Poutine, engagée par des crimes de guerre délibérés contre la souveraineté de l’Ukraine et les libertés démocratiques du peuple Ukrainien, est une nouvelle tentative d’anéantissement de notre civilisation.
Pas d’illusions, pas de naïveté, ni de lâcheté, cette fois-ci, comme ce fut le cas en Europe occidentale à la fin des années 30. Il nous fallait répondre avec lucidité, solidarité et courage à cette nouvelle guerre contre la civilisation européenne.
Nous avons voulu croire en la fin des conflits en Europe. Nous savions pourtant, notamment ici dans le Sud-Est de notre continent, après les dernières tragédies du siècle précédent, que le nationalisme et l’expansionnisme se traduisent toujours par la guerre.
Nous avons été naïfs de penser que le grand marché ouvert et réglementé de l’espace européen, lié par des accords commerciaux multilatéraux, aussi fructueux soient-ils, nous garantissait une paisible et permanente prospérité.
Nous avons été lâches de ne pas avoir assez investi dans nos budgets militaires, en nous reposant sur l’OTAN, dont la mise en œuvre dépend du président américain et des forces qu’il est disposé à engager pour la défense de l’Europe.
Si l’Ukraine ne bénéficiait pas de l’aide massive, financière et en armement des Etats-Unis, l’héroïque résistance de son peuple, avec le seul concours des européens, n’aurait pas suffi pour repousser l’invasion russe.
Réjouissons-nous, néanmoins, du sursaut européen qui, à de rares exceptions près, démontre notre solidarité avec le peuple ukrainien et avec son courageux président.
La bataille pour la libération de l’Ukraine doit continuer, avec le soutien de l’Union Européenne.
Prétendre que nous ne sommes pas en guerre avec la Russie, peut-être. Mais lui, le président russe, a clairement déclaré qu’il nous faisait la guerre.
Être aux côtés de l’armée ukrainienne, c’est participer à notre propre sauvegarde. C’est aussi donner un avertissement à ceux qui voudraient, quels qu’ils soient et sous quelque forme que ce soit, nous imposer leur domination.
Nous attendons, du Conseil européen et des vingt-sept gouvernements de l’Union qu’ils alertent clairement les citoyens européens sur la gravité et les enjeux de la guerre. Les menaces sont intenses et pourraient déclencher une troisième guerre mondiale. Plus que tous les autres sujets légitimes de préoccupations, le retour à la paix est une priorité et une nécessité absolue.
C’est Kiev qui décidera de l’arrêt des combats. C’est Kiev qui choisira de négocier les conditions de la paix. Car c’est l’Ukraine qui est envahie.
Soixante et onze ans après nos premiers pas dans l’union, nous avons pris du retard pour nous inspirer de la célèbre formule latine : “Si vis pacem, para bellum”, si tu veux la paix, prépare la guerre.
Et, une fois encore, je ne peux que regretter qu’en 1962 les cinq partenaires européens de la France aient refusé le plan d’union politique et de défense que de Gaulle leur avait proposé. Savez-vous pourquoi ?
Ils exigeaient, en préalable, que le président français renonce à ses réserves sur l’entrée du Royaume Uni dans la Communauté européenne !
La récente réunion à Prague de la Communauté politique européenne, où se sont retrouvés quarante-quatre pays européens, a donné une image positive du camp de la paix sur notre continent.
Il a de plus permis à des Etats en rivalité de voisinage de se côtoyer, comme la Grèce et la Turquie et même, comme l’Arménie et l’Azerbaïdjan, en situation conflictuelle,
Ill s’agissait, en réalité, d’un affichage, destiné aux extrémistes russes, par l’ensemble des pays géographiquement européens qui n’ont pas tous vocation à rejoindre les vingt-sept membres de l’Union Européenne.
Mais, cette nouvelle communauté ne correspond pas à ce qu’il faudrait prévoir pour les pays qui sont candidats à l’Union Européenne. Je pense, par exemple, aux voisins de la Croatie, la Serbie et la Bosnie-Herzégovine. Ils devraient être, préalablement à leur future adhésion, encadrés et préparés à intégrer les exigences de l’état de droit et à s’approprier la géopolitique de l’Union, hors des influences extérieures qu’ils subissent et qui les en éloignent. Cette première intégration aurait aussi le double avantage de les rassurer sur leur perspective d’adhésion et de leur permettre de participer à la politique étrangère et de sécurité commune de l’Union Européenne.
Qu’attendons-nous encore pour fixer les frontières extérieures de l’Union Européenne en le faisant savoir à tous nos voisins de l’est et du sud ?
Enfin, je ne peux pas terminer mon propos sans rappeler combien les crises que nous traversons, la pandémie, puis la guerre en Ukraine ont contribué à révéler les dépendances de l’Europe à l’égard de l’extérieur, dans des domaines essentiels à son existence même.
Ces crises, révélatrices de nos faiblesses et de nos dépendances, devraient nous amener à nous doter de nouvelles politiques communes, je pense notamment à l’industrie, la santé, l’alimentation, l’énergie, le travail, la fiscalité, la défense, l’armement, l’immigration et de tous les outils technologiques et de communication dont l’Europe devrait pouvoir disposer en toute autonomie.
Quant au changement climatique et à la protection écologique de notre planète, n’hésitons pas à exiger de nos partenaires commerciaux qu’ils respectent, en tous domaines, les mêmes normes que nous nous imposons.
Pour y parvenir, l’Union Européenne devra disposer d’institutions plus démocratiques et plus efficaces. Il lui faudra adapter ses domaines de compétence au principe de subsidiarité et à une meilleure prise en compte des spécificités nationales.
Avec 450 millions d’habitants, l’Union Européenne a les moyens de se constituer en puissance politique indépendante, dans le respect de la diversité complémentaire des Etats membres.
Pour y parvenir, elle devra, une fois encore, suivre Coudenhove-Kalergi qui écrivait dans sa préface de “Paneuropa”: “La seule force qui puisse réaliser la Paneurope, c’est la volonté des européens ; mais la seule force qui puisse l’arrêter, c’est aussi la volonté des européens.
Ainsi, une partie du destin du monde se trouve entre les mains de chaque européen.