UE. Au 2 juillet 2020, le Fonds européen pour les investissements stratégiques (EFSI) a mobilisé 513,9 mrds€ d’investissements supplémentaires dans l’ensemble de l’UE. L’objectif de 500 mrds€ de cette initiative, lancée en juillet 2015 par la Commission européenne et le groupe Banque européenne d’investissement (BEI) dans le cadre du Plan d’investissement pour l’Europe (novembre 2014), est donc atteint six mois avant son échéance. En 2017 lorsque le Conseil et le Parlement européens ont accepté d’élargir la portée et l’envergure du dispositif, ils envisageaient d’atteindre les 500 mrds€ d’investissements avant la fin de l’année 2020 contre 315 mrds€ initialement prévus.
Au total, l’EFSI aura approuvé 1 400 opérations qui ont bénéficié à 1,38 million de petites et moyennes entreprises. Selon une étude du département des analyses économiques de la BEI et du Centre commun de recherche de la Commission européenne (CCR), l’initiative a permis d’accroître le PIB de l’UE de 1,3% et de soutenir 1,4 million d’emplois. Ces chiffres devraient respectivement passer à 1,9% et 1,8 million d’ici à 2022.
L’incidence a été la plus forts dans les pays, à très grande majorité méditerranéens, durement frappés par la crise de 2007-2008 – dont les effets ont induit l’EFSI – comme Chypre, la Grèce, l’Italie, le Portugal, l’Espagne et l’Irlande.
60% des capitaux levés en 2020 provenaient de sources privées. “Ceci signifie que l’EFSI a également atteint son objectif visant à mobiliser les investissements privés”, indique un communiqué de la Commission européenne publié jeudi 2 juillet 2020.
“L’EFSI peut servir de modèle d’action lors de la réponse au coronavirus. Le fait que nous ayons dépassé le chiffre nominal de 500 milliards d’euros d’investissements plus tôt que prévu est la preuve du pouvoir du partenariat (…) Nous y sommes parvenus grâce, notamment, à l’excellente coopération entre la Banque et les institutions européennes et nationales. Le succès de cette initiative montre ce que l’Europe peut accomplir avec les bons outils: notre continent est devenu plus social, plus vert, plus innovant et plus compétitif. Nous pouvons et nous devons nous appuyer sur notre expérience pour surmonter la crise actuelle. Elle nous aidera à façonner une Europe dont nous pourrons tous être fiers”, souligne Werner Hoyer, président du groupe BEI.
Frédéric Dubessy