Le constat
Le constat en France : 538 médicaments se sont retrouvés en rupture de stock en 2018, soit 30 % de plus qu’en 2017, dix fois plus qu’en 2008 (44 médicaments concernés).
La revue du praticien octobre 2018
L’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) évoque ces chiffres concernant des médicaments d’intérêt thérapeutique majeur
Définition art 5111-4 code de santé public
La liste des médicaments en situation de pénurie est impressionnante. Elle concerne tout particulièrement les traitements contre la maladie de Parkinson, certains anticancéreux, un vaccin BCG et un anesthésiant
Ce qui crée une forte angoisse chez les malades et leurs proches
Ce qui fragilise notre système de santé.
Les causes
l’ANSM évoque un problème inhérent à la mondialisation de la production des médicaments qui induit une fragmentation et une complexification de la chaîne de production et de distribution
- délocalisation des sites de production à l’étranger
- recherche des fournisseurs les moins chers
- production à flux tendu
- 80% des principes actifs fabriqués en Chine et Inde selon l’Académie de Pharmacie
Les pistes de travail
Le groupe européen qui travaille sur le sujet propose:
- faciliter l’autorisation de nouveaux médicaments et réduire les délais d’instruction
- faciliter la surveillance des ruptures de stock en Europe
- améliorer les communications entre les autorités et les industriels et entre les autorités et le public
On ne peut pas y trouver une ambition de souveraineté !!!
Proposons ces 2 programmes
- Relocalisation de la production en Europe
- Instituer un programme public au niveau européen de production et de distribution de quelques médicaments essentiels concernés par ces arrêts de commercialisation
Richard HASSELMAN, Institut Santé