15.07.2020 Léo Lictevout avec la Rédaction
Proposé par la Commission européenne le 27 mai et amendé par le président du Conseil européen le 10 juillet, le plan de relance pour faire face aux conséquences économiques de la crise du Covid-19 repose sur une architecture complexe. Modalités de l’emprunt, allocation de prêts et de subventions, ou encore remboursement de la dette contractée, Toute l’Europe fait le point sur son fonctionnement.
Elaboré par la Commission européenne à la mi-mai, le vaste plan de relance économique adossé au budget pluriannuel de l’Union européenne est au cœur des discussions entre les chefs d’Etat et de gouvernement. Ce projet inédit par son ampleur suscite des désaccords marqués entre différents camps. Celui des pays du Sud, soutenus par l’Allemagne, qui milite pour davantage de subventions et pour une forme de solidarité plus poussée entre les Etats membres, celui des pays dits “frugaux”, qui veulent soumettre l’accès aux fonds à des conditions strictes, et enfin celui du groupe de Visegrád, particulièrement attentif à ce que le plan de relance n’ampute pas le budget pluriannuel et la politique de cohésion, dont ils comptent parmi les premiers bénéficiaires. S’il venait à être adopté, ce plan de relance de 750 milliards d’euros viendrait donc en complément du prochain budget pluriannuel, que le président du Conseil européen Charles Michel a proposé de fixer à 1 074 milliards d’euros, pour un montant total supérieur à 1 800 milliards d’euros.