L’UE a pour objectif l’unité politique. Mais elle s’interroge, que faire de ses nations ?
Le réalisme commande de les respecter, et même de les compter comme les bases les plus sûres de la construction communautaire
Elles peuvent elles idéologiques et passionnelles et il s’agit alors de les critiquer pour ne pas reproduire les errances, les tragédies du passé
Erasme évoquait la philautie et la flatterie, aujourd’hui nous dirions nationalisme et idéologie Amour propre déformé,
« L’idée même de nation ne se laisse pas capturer aisément » disait Valéry
L’Europe est un vieux continent « Résultat vivant de ce que l’interminable passé a déposé patiemment par couches successives comme le dépôt imperceptible des dépôts marins » Fernand Braudel
Comprendre, décrire et s’appuyer sur les nations pour les dissocier de leur nationalisme
Keyserling fait jouer le climat, la géographie, la sociologie, l’histoire politique, militaire religieuse et littéraire pour caractériser les nations
Montesquieu évoque la liberté de l’Europe face à la servitude de l’Asie
Barclay parle du déchiffrement de cette diversité dont les empreintes sèment le chemin de la vie d’antipathies redoutables et de sympathies encourageantes
Mais au fond il y a une promesse d’harmonie ,aucun des caractères nationaux n’est complet ni parfait aucun ne peut se prétendre exemplaire et dominer les autres
Une humilité transcendante des peuples pour une harmonie européenne
La grille de lecture de la réalité politique européenne combine le général et le singulier, macro et microscopie
N’est ce pas finalement cette gouvernance européenne , démocratie représentative avec un zest de démocratie participative , mais alors quelle place pour la commission ?