Nous sommes d’accord pour promouvoir le concept d’un citoyen libre, responsable, acteur de son destin
Prenons l’exemple du fumeur
Le tabac ne “rapporte” pas, mais induit un coût extrêmement élevé à la collectivité.
De plus le fumeur induit une pollution dans son environnement
Même en prenant en compte les taxes (10,5 milliards d’euros), qui en tant que telles ne créent aucune richesse mais sont de simples prélèvements, ainsi que les retraites non versées du fait de la mort prématurée des personnes (environ 0,85 milliard), le coût net du tabagisme en 2010 représentait en France plus de 120 milliards d’euros, . En somme, le tabac coûte l’équivalent d’un impôt indirect annuel de 1846 euros à chaque concitoyen.
La ministre de la santé, Marisol Touraine, en 2014, à l’occasion du lancement du plan antitabac, avance le chiffre de 47,7 milliards d’euros par an. Ce, alors que les rentrées fiscales ne représenteraient que 12 milliards d’euros par an
L’industrie du tabac ne crée plus d’emploi.
La matière première des cigarettes est importée.
L’argent dépensé pour un paquet de cigarettes profite d’abord et surtout aux fabricants de tabac, les taxes perçues par l’Etat ne couvrant pas les coûts induits.
Quand un fumeur arrête de fumer, les revenus qu’il économise sur le tabac se reportent sur les autres postes de dépenses (loisirs, sport, nourriture…). Or ces autres postes sont dans leur grande majorité beaucoup plus créateurs d’emplois que le tabac.
Est-ce un coût imputable à la collectivité ou à l’individu, dans la mesure où ce dernier choisit de fumer en toute conscience ? au détriment de ceux qui l’entourent
Car là encore personne n’aura une réaction identique à l’inhalation de la fumée
Est-ce que le cout sociétal, le cout des traitements des maladies induites (maladies cardio-vasculaires, cancers…) est à mettre à la charge de la société ou faut-il augmenter drastiquement le prix du paquet de cigarettes ?
Richard HASSELMAN, Institut Santé