Prix du Point Alpha 

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Madame la Ministre-Présidente, Christine Lieberknecht, 

Monsieur le Président de la Fondation du Point Alpha, Dr.Stefan Heck, 

Monsieur le Président, Christian Hirte, 

Mesdames et Messieurs les parlementaires, 

Mesdames et Messieurs, 

Chers amis Paneuropéens, 

Au nom des Paneuropéens et en mon personnel, j’exprime notre profonde reconnaissance à Messieurs les députés Stefan Heck et Christian Hirte, ainsi qu’aux membres des conseils d’administrations qu’ils président, pour l’honneur qu’ils accordent à l’Union Paneuropéenne Internationale, en lui décernant le prestigieux Prix du Point Alpha pour l’année 2023.  

Je remercie particulièrement Madame Christine Lieberknecht, Ministre-Présidente de Thuringe, pour sa présence en cette circonstance et pour les aimables paroles qu’elle vient de prononcer. 

 J’exprime aussi ma gratitude à toutes celles et à tous ceux qui ont contribué à l’organisation de cette manifestation. 

Née des conquêtes grecques, puis romaines, l’Europe, convertie au christianisme, puis imprégnée aussi par d’autres cultures et par d’autres civilisations, s’est épanouie dans l’humanisme. Elle s’est construite dans la diversité de ses peuples, de leurs identités, de leurs nations et de leurs Etats. Cette diversité est une de ses richesses, mais elle a entrainé des rivalités de puissances et des conflits de territoires, auxquelles se sont ajoutées des divergences idéologiques et des différends économiques.    

 C’est leur confrontation qui a provoqué la première guerre mondiale. 

Dès 1922, après les principaux traités de paix entre les belligérants, le Comte Richard Coudenhove-Kalergi, né en Bohème, d’un père diplomate austro-hongrois et d’une mère japonaise, a présenté dans la presse un projet d’union de l’Europe, aussi révolutionnaire que visionnaire. L’année suivante, il développa et précisa, dans son livre Paneuropa, l’idée que l’Europe devait s’unir, pour garantir la paix et pour construire un progrès partagé entre ses peuples.  

Trois ans après, l’Union Paneuropéenne était créée. Elle fut bien accueillie dans les milieux intellectuels et scientifiques, avant que des gouvernements nationalistes, autocratiques, racistes et antisémites ne conquièrent le pouvoir, dans plusieurs pays européens.  Ils allaient précipiter l’Europe dans les atrocités de la deuxième guerre mondiale.  

Auparavant, des responsables politiques avaient tenté de mettre en pratique le projet de Coudenhove-Kalergi. Les plus actifs et les plus déterminés furent le chancelier autrichien Ignaz Seipel, le président du Reichstag, Paul Löbe, le chancelier et ministre allemand des affaires Etrangères, Gustav Stresemann, le président et ministre des Affaires Etrangères français, Aristide Briand, avec ses compatriotes, Edouard Herriot et Robert Schuman. Le maire de Cologne et futur chancelier d’Allemagne, Konrad Adenauer et, plus tard, le chancelier d’Autriche, Bruno Kreisky furent également des membres de l’union Paneuropéenne.  

Après l’échec du plan d’Aristide Briand, présenté à la Société des Nations, largement inspiré par le projet Paneuropéen, le combat de Coudenhove-Kalergi s’est orienté contre les emprises grandissantes en Europe du communisme, du nazisme et du fascisme.  

Pendant et après la guerre, ce sont Winston Churchill et Charles de Gaulle qui vont être amenés à prendre des initiatives, inspirées par Coudenhove- Kalergi. 

Il y a soixante-dix ans, à l’initiative d’ouvriers du bâtiment, une insurrection éclatait à Berlin. Walter Ulbricht, placé au pouvoir par Staline dans la zone occupée par l’armée soviétique, réprima par la force cette révolte populaire.  

Au Point Alpha, en 1962, après qu’un accrochage fut intervenu, entre des garde-frontières, l’armée américaine y installa un poste d’observation de la zone soviétique. 

Le rideau de fer, voulu par Moscou, aura provoqué des tragédies humaines et la souffrance de peuples soumis, contre leur volonté, au système communiste. Pendant quarante-quatre ans, la guerre froide a été imposée à l’Europe.   

Il est profondément regrettable que les crimes commis par l’Union Soviétique et ses affidés, n’aient pas été traduits devant un tribunal pénal international, comme le furent les crimes nazis à Nuremberg.  

Seuls, les peuples de l’Allemagne et de l’Europe occidentales allaient bénéficier de la paix, si durement acquise, des libertés démocratiques et du développement économique et social qu’elles favorisent. 

Aurait-il pu en être autrement si le même rapport de force, qui permit aux Etats-Unis et à ses alliés, en 1962, de régler pacifiquement la crise des missiles à Cuba, s’était opposé à Staline, lorsqu’ il avait contraint l’Europe de l’Est à se soumettre au système communiste ? 

Cette question restera sans réponse. 

Après les révoltes de Berlin, de Budapest, de Prague et de Gdansk, il aura fallu attendre qu’intervienne le pique-nique Paneuropéen de Sopron, le 19 août 1989, à la frontière austro-hongroise, pour que s’ouvre la première brèche dans le rideau de fer.  

Cette initiative historique fut prise par Otto de Habsbourg-Lorraine. Politologue d’une exceptionnelle qualité, élu, pendant vingt ans, par la Bavière au Parlement Européen. Il était le successeur de Richard Coudenhove-Kalergi à la présidence de l’Union Paneuropéenne. Des Paneuropéens hongrois, emmenés par Laszlo Palos, participèrent activement à cette manifestation. Sur place, elle avait été organisée par le responsable de la jeunesse Paneuropéenne pour les pays de l’est, Bernd Posselt, futur député européen et président de Paneuropa Union Deutschland, avec le concours de Walburga de Habsbourg et de Johannès Kijas. Plusieurs centaines d’allemands de l’est, qui avaient été prévenus de cette opportunité, purent alors franchir, sans opposition, la frontière austro-hongroise. 

 Le pique-nique Paneuropéen de Sopron permit ainsi l’ouverture d’un pays communiste à l’occident et à la liberté. Cette ouverture avait été facilitée par le gouvernement hongrois qui pratiquait une économie moins dogmatique et plus libérale que les autres gouvernements communistes de l’Europe orientale. Les autorités autrichiennes en avaient été prévenues et Gorbatchev, qui fut honoré par le Prix Point Alpha, ne l’avait pas découragé.  

Cinquante et un jour plus tard, le mur de Berlin tombait. 

Avec l’effondrement de l’Union Soviétique, provoqué par l’accumulation de ses échecs, certains s’attendaient à “la fin de l’histoire” et à la suprématie mondiale du libéralisme démocratique.  

Cette suprématie occidentale n’a pourtant pas tardé à être contestée, de plusieurs façons et par plusieurs pays. Et les tentatives de l’imposer par les armes n’ont pas obtenu de résultats satisfaisants. 

Que ce soit en Asie, au Moyen-Orient, en Afrique ou en Amérique Latine, le régime des libertés démocratiques, préconisé par les occidentaux, n’a pas rencontré le succès attendu. 

 Quant à l’Europe, elle a été de nouveau ensanglantée par les conflits d’indépendances dans l’ex-Yougoslavie, puis par les invasions armées successives de la Russie en Géorgie et en Ukraine.  

La paix n’y serait-elle, pour l’éternité, qu’un intervalle entre deux guerres ? 

L’attribution du Prix Point Alpha à l’Union Paneuropéenne rappelle donc, opportunément, que son projet fut, il y a un siècle, à l’origine de l’Union Européenne d’aujourd’hui. 

Dès la fin de la deuxième guerre mondiale, cette idée allait effectivement se traduire par une succession d’évènements politiques et par la création de plusieurs organisations européennes.  

Ainsi, en une dizaine d’années, se sont succédé le discours de Churchill à Zurich, la réunion de parlementaires européens à Gstaad, le congrès de la Haye, la fondation du Conseil de l’Europe, la déclaration de Robert Schuman sur la communauté du charbon et de l’acier et la communauté économique européenne. Toutes ces déclarations et ces initiatives se sont inspirées du projet publié par Paneuropa en 1923. 

La 9e symphonie de Beethoven, devenue l’hymne européen, comme le drapeau européen, bleu aux douze étoiles, ont été suggérés par le fondateur de l’Union Paneuropéenne.  

Le premier Prix Charlemagne a bien été attribué, à juste titre, au fondateur de l’Union Paneuroéenne. Pourtant, il est étonnant que ce génial inspirateur reste autant méconnu, et même mésestimé, par les institutions européennes. Elles négligent sa contribution fondatrice et elles persistent à minimiser son rôle historique.  

Je me suis interrogé sur l’origine de cette mise à l’écart de Coudenhove-Kalergi de ceux qui sont désignés, traditionnellement, comme étant “les pères fondateurs “de l’Europe. 

 Son origine pourrait remonter aux conséquences du Congrès de La Haye, en mai 1948.  Coudenhove-Kalergi, qui en fut un des principaux animateurs, mais qui était réputé pour son indépendance et pour sa liberté d’esprit, n’y bénéficia pas des mêmes encouragements que d’autres personnalités engagées, comme lui, pour l’union de l’Europe. Ces personnalités, qui exerceront, par la suite, des rôles majeurs dans la construction européenne, étaient, probablement, plus disposées que le Paneuropéen à y intégrer des intérêts extérieurs à l’Europe. 

En Allemagne, c’est au charisme volontariste du chancelier Konrad Adenauer et à sa lucidité que l’on doit, à la fois le retour aux libertés politiques, à la démocratie et au rétablissement d’une économie prospère. Son engagement pour l’Union Paneuropéenne le guida et permit à son pays de participer à l’unité, tant attendue, de l’Europe. Dans cette démarche, il fut accompagné par Hans-Joachim von Merkatz, Paneuropéen lui-même, comme le furent les Ministres-Présidents de Bavière, Alfonso Goppel et Franz-Josef Strauss.  

Pendant la deuxième guerre mondiale, le chef de la France Libre avait noué avec Coudenhove-Kalergi, une relation de confiance. Trois mois après être revenu au pouvoir, en juin1958, de Gaulle recevait à son domicile familial de Colombey les Deux Eglises le chancelier allemand. De cette rencontre, entre les deux plus grands hommes d’Etat du XXe siècle de l’Allemagne et de la France, allait se développer une entente historique, réconciliatrice et constructive. 

 Néanmoins, le projet d’union politique et de défense de l’Europe, qui résultait de cette entente, fut refusé par certains de leurs partenaires qui conditionnèrent leur accord à l’entrée du Royaume Uni dans la Communauté Européenne. Le Brexit démontrera ultérieurement la vanité de cette exigence.   

En revanche, le Te Deum du 8 juillet 1962, à la cathédrale de Reims, auquel assistèrent, côte à côte, Adenauer et de Gaulle, en présence de Coudenhove-Kalergi, le voyage triomphal du président français en Allemagne en septembre de la même année et la signature du Traité de l’Elysée allaient sceller la réconciliation des anciens adversaires et accélérer le processus d’unification européenne. 

A l’initiative du général de Gaulle fut créé, dès 1960, un comité français de l’Union Paneuropéenne avec la participation de Coudenhove-Kalergi, de Georges Pompidou et d’Alain Peyrefitte. Il sera présidé par Louis Terrenoire, ancien résistant, déporté à Dachau, puis à Kempten. En symbole de cette réconciliation, Louis Terrenoire sera choisi pour être le rapporteur du Traité franco-allemand à l’Assemblée Nationale. 

Au Parlement Européen, Otto de Habsbourg-Lorraine avec de nombreux parlementaires, parmi lesquels le Paneuropéen, Siegbert Alber du Bad Wurtemberg, aura mené un travail permanent, insistant et influent contre la guerre froide et la séparation en deux de l’Europe.  Ce travail aura contribué à la réunification de l’Allemagne et à l’intégration dans l’Union Européenne de tous les pays européens redevenus libres et démocratiques. Dans le même esprit d’efficacité et pour le même objectif, Bernd Posselt, Paneuropéen et Landsmanschaft des Allemands des Sudètes n’aura pas ménagé sa peine au sein du Parlement de Strasbourg. 

Aujourd’hui, avec ses vingt-sept Etats membres, l’Union Européenne n’a pas accompli l’ensemble des objectifs fixés par Paneuropa. Elle doit encore rassembler tous les pays européens qui le souhaitent. Il s’agit des pays du Sud-Est de l’Europe, de l’Ukraine, de la Moldavie et de la Géorgie. Le jour où la Norvège et la Suisse considéreront que leur intérêt sera d’adhérer à l’Union, ils y seront bien accueillis. Quand, sous la pression de son peuple, la Biélorussie sera libérée du joug de Moscou, elle la rejoindra aussi.  

L’Union Paneuropéenne déploie ses activités d’organisation non gouvernementale à travers trente-trois organisations membres qui se répartissent au sein des pays de l’Union Européenne, comme dans d’autres pays européens. Des chefs de gouvernement, des ministres et des membres de la Commission Européenne en sont membres ou sympathisants. Un groupe de travail de députés européens se réunit lors de chaque session du Parlement. 

Nul ne peut contester les immenses progrès réalisés et les succès obtenus par l’Europe, depuis les premiers traités constitutifs. Elle a accompli une part significative de ses promesses. Tous les Etats membres en ont tiré de larges bénéfices. 

Mais ce n’est ni le lieu, ni le jour pour le rappeler dans le détail. 

L’Union Européenne est considérée par la majorité des européens comme un ensemble de pays unis dans le respect de droits fondamentaux, dans la liberté et par la démocratie. Elle a une économie développée, avec un marché ouvert, organisé et réglementé. Elle est attractive pour des populations extérieures qui souhaitent la rejoindre. 

 La majorité des européens ne vit pas dans la nostalgie d’un passé qui fut constitué de puissances mondiales, dominantes, impériales, souvent vindicatives à l’égard de pays voisins ou lointains qu’elles voulaient conquérir. Son rayonnement planétaire s’exprime aujourd’hui par la richesse de sa culture et de ses performances industrielles et commerciales, universellement appréciés. La beauté de ses paysages et de ses cités, son climat tempéré et sa diversité alimentaire continuent de séduire le reste du monde et donnent une image attractive de l’Europe. 

Pourtant, ce tableau flatteur et rassurant s’estompe face aux réalités du monde contemporain. Nous sommes à nouveau dans une compétition de puissances. Et, pour la première fois dans l’histoire, cette compétition ne se déroule ni en Europe, ni même avec l’Europe. 

De surcroît, notre continent qui avait été à l’origine des révolutions industrielles des derniers siècles, est désormais un consommateur des révolutions technologiques et industrielles, inventées et fabriquées ailleurs.  

 La Chine, en quelques décennies, est devenue l’usine du monde. Elle s’est imposée par ses réussites industrielles et par sa puissance économique en Asie, en Afrique, en Amérique latine, en Europe, par la route de la soie et par sa pénétration commerciale en Amérique du Nord.  

La Chine se place dans une confrontation acharnée avec les Etats-Unis. Elle veut les dépasser dans tous les domaines pour devenir, à son tour, la première puissance mondiale. 

Importatrice des technologies essentielles dans le digital, dans les produits industriels décarbonés, de terres rares et des outils les plus sophistiqués indispensables à sa propre production industrielle, l’Europe est dépendante de ces deux superpuissances.  

Dorénavant la Chine est plus active et présente dans l’espace que l’Europe. Elle produit plus de voitures qu’elle n’en importe et elle vient de commencer à faire voler ses propres avions commerciaux. 

Cette prépondérance s’est particulièrement révélée dans le domaine sanitaire lors de l’épidémie de covid. 

La dépendance de l’Europe pour sa sécurité à l’égard des Etats-Unis s’est confirmée d’évidence avec la guerre provoquée par la Russie en Ukraine. Il aurait été plus logique, qu’à la disparition de l’URSS et du Pacte de Varsovie, l’élargissement progressif de l’Union Européenne aux pays d’Europe centrale et orientale permette à ce nouvel ensemble de constituer la propre protection de ses frontières extérieures. Cela aurait dû s’effectuer par un juste équilibre des responsabilités et des moyens au sein de l’OTAN ou dans le cadre d’une organisation purement européenne de Défense. 

Il est à craindre que, sans les moyens considérables accordés par les Etats-Unis à l’Ukraine, ce pays n’aurait pu, malgré l’héroïsme de ses soldats et de toute la population, repousser l’agression de l’armée russe. 

Telle qu’elle est organisée, l’OTAN ne peut fonctionner qu’avec le concours déterminant des Etats-Unis. Cela signifie que la Défense de l’Europe, comme l’essentiel de son armement, dépendent du choix effectué par les électeurs américains à chaque élection présidentielle. 

La révélation de nos dépendances, sanitaires, militaires, comme celles de l’énergie et de l’alimentation devrait amener les institutions européennes et les gouvernements des Etats membres à réagir rapidement. Les Européens doivent être capables, par eux-mêmes, d’affronter les bouleversements et les transformations en cours. 

Des défis s’accumulent : le réchauffement climatique, notre démographie déclinante, la pression migratoire, la préservation de nos droits fondamentaux, la montée des nationalismes et du populisme. 

Evidemment, l’Europe doit respecter les spécificités nationales et les prendre en compte dans sa politique, dans ses directives et dans ses règlements. Pour cela elle doit plus souvent pratiquer la subsidiarité. 

Sa diversité est une richesse. L’Union Européenne ne sera jamais un Etat unitaire, comme l’est la France, ni un Etat fédéral comme l’Allemagne. Elle continuera de se construire de façon originale selon un modèle qui n’existe pas et qu’elle bâtira progressivement.  Elle y parviendra par l’affirmation de son unité et par sa souveraineté dans les domaines que j’ai évoqués. Elle se donnera ainsi toutes les chances d’être un acteur respecté sur la scène internationale.  

Il ne lui suffira pas de montrer le chemin et de servir d’exemple au reste du monde face aux conséquences du dérèglement climatique. Il faut, par sa politique commerciale, que l’Europe, premier espace de consommation de la planète, oblige les pays fournisseurs aux mêmes contraintes qu’elle s’impose à elle-même.  

A nouveau, par ses propres recherches scientifiques, elle pourra  découvrir les technologies du futur. L’Europe si inventive et si créatrice dans l’histoire doit reprendre le flambeau des découvertes. 

C’est à la jeunesse européenne de s’en emparer. Comme il revient aux dirigeants et aux élus politiques de lui en donner les moyens. Si les institutions européennes actuelles ne le permettent pas, il faudra  établir rapidement une nouvelle gouvernance, plus démocratique et plus efficace. 

 
 Alors, le rêve Paneuropéen de Coudenhove-Kalergi cessera d’être une utopie. L’Europe, puissance solidaire, indépendante et souveraine deviendra réalité. 

                                                       Alain Terrenoire 

                             Président de l’Union Paneuropéenne Internationale

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