Les limites du privé en matière de santé, la place des vraies mutuelles

Une vraie mutuelle, au sens du code de la mutualité, est un espace œcuménique, dégagé des pressions politico-syndicales et des corporatismes frileux.

 C’est un creuset ou s’exercent les vraies solidarités, entre les classes d’âges, les classes sociales et les différents territoires.

Une vraie mutuelle est le creuset ou des citoyens mettent en, commun une épargne pour pourvoir aux besoins de santé du groupe. Cette épargne est la matière première, propriété de personne et de tous, qu’une vraie mutuelle s’attache à valoriser, pour la transformer en un produit fini, la prestation en espèce ou en nature.

 Parler de profitabilité et même de marge de solvabilité est un non-sens pour ces groupements de personnes qui gèrent à dire souverain de leur Assemblée Générale, chaque année, les cotisations et les prestations

 En ce sens, Imposer a de vraies mutuelles des mages de solvabilité surabondantes c’est faire le jeu des lobbies financiers et c’est stériliser des deniers qui trouveraient un meilleur emploi.

Il faut sauvegarder notre sécurité sociale, ne pas, au prétexte de la baisse de notre dépense publique laisser le champ libre au marché. C’est en ce sens que la vraie mutuelle est l’alliée naturelle de la sécurité sociale, car elle porte les valeurs de solidarités, de non-sélection des risques, et de gestion par le citoyen acteur.

C’est ce citoyen acteur qui doit être pivot central de la refondation de notre système de santé. Ce citoyen, financeur, et inéluctablement patient par la maladie, l’accident le handicap ou l’âge, fait de la santé au sens large, sa priorité absolue. La santé au sens large c’est plus que le soin, c’est la prévention mais aussi des déterminants forts, le logement, l’emploi, la sécurité, l’éducation, tout est dit !

 Il est suicidaire, par excès de libéralisme masqué de pousser les vraies mutuelles dans les rets d’opérateurs aux mains d’actionnaires.

En matière de santé, l’offre privée peut et doit exister, mais elle doit être clairement identifiée et régulée, et ne peut en aucun cas se voir confier une mission de service public aussi sensible que celle qui porte sur notre système de santé.

 A défaut nous allons assister à une accentuation, des déséquilibres, générés par la sélection des risques, la rupture des solidarités intergénérationnelles et via les réseaux de soins, a des offres « low cost » porteuses a termes de nombreux dangers.

Richard Hasselmann, institut santé

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